CCP:GR 99/5-RI 99/5





COMITÉ DES PRODUITS

SESSION CONJOINTE DU GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LES CÉRÉALES (Vingt-huitième session) ET DU GROUPE INTERGOUVERNEMENTAL SUR LE RIZ
(Trente-neuvième session)

Rome, 22-24 septembre 1999

SITUATION EN CE QUI CONCERNE LE FONDS COMMUN POUR LES PRODUITS DE BASE

Table des matières


I. INTRODUCTION

1. Le présent document fait le point des progrès réalisés depuis la dernière session des deux groupes concernant les projets relatifs au Fonds commun pour les produits de base (FCP). Il contient également une proposition de mécanisme, semblable à celle adoptée par le Groupe intergouvernemental sur les céréales qui a pour but de permettre au Groupe intergouvernemental sur le riz d'exécuter des activités dans le cadre des projets qu'il parraine pendant les périodes intersessions.

A. ÉVOLUTION DES SECTEURS DES CÉRÉALES, DES RACINES ET TUBERCULES

2. A sa vingt-septième session, le Groupe intergouvernemental sur les céréales a passé en revue l'état d'avancement de trois propositions de projets soumis au FCP, à savoir i) amélioration de la technologique après récolte pour le fonio en Afrique de l'Ouest; ii) activités coopératives de recherche-développement sur l'orge de brasserie en Amérique du Sud; et iii) amélioration de la production d'éleusine en Afrique orientale et australe. Comme cela a été indiqué au Groupe (CCP:GR97/5), sur ces trois projets seule la proposition concernant le fonio a été acceptée comme étant compatible avec les critères de financement de projets du FCP. Deux projets additionnels sur les céréales dont l'état d'avancement est expliqué dans la section suivante ont été présentés et approuvés par le Groupe pour être soumis au Fonds (CCP: GR 97/6).

3. A sa dernière session, le Groupe a également recommandé d'élargir son mandat afin d'inclure les racines, tubercules et légumineuses dans ses travaux axés sur le FCP et a autorisé le Secrétariat à présenter trois projets concernant le manioc en prévision de l'approbation par le CP des propositions de changement du mandat du Groupe (voir CCP:GR 99/CRS 5-RI 99/CRS 5). Ces modifications ont été approuvées par le CP à sa soixante et unième session (CL 112/6).

4. Pour s'occuper des projets du FCP dans l'intervalle entre les sessions, le Groupe a décidé à sa vingt-septième session de créer un Sous-Groupe, composé d'un Président et de deux Vice-Présidents, pour permettre d'approuver, de formuler ou de mettre définitivement au point des descriptifs de projet, selon le cas, en consultation permanente avec le Fonds commun, afin d'assurer une réponse rapide aux propositions de projet présentées (CCP:GR 97/ et CCP 97/19). En tant que tel, le règlement intérieur a été révisé pour tenir compte de la terminologie approuvée par le Groupe à la dernière session (voir CCP:GR 99/CRS 5-RI 99/CRS 5).

B. ÉVOLUTION DANS LE SECTEUR DU RIZ

5. A sa trente-huitième session, le Groupe intergouvernemental sur le riz a examiné l'état d'avancement de deux projets dans ce secteur: "Programme de Consortium des vallées intérieures en Afrique de l'Ouest" et "Renforcement du réseau international d'évaluation génétique des activités rizicoles en Afrique de l'Ouest, en Europe de l'Est et dans la communauté des États indépendants". Le premier projet a commencé en avril 1999 alors que le second a été recommandé par le Comité consultatif du FCP pour approbation par le Comité exécutif. Une proposition de troisième projet est en cours d'élaboration, mais elle n'est pas encore assez avancée pour être présentée au Groupe pour approbation. Si le Groupe approuvait la proposition du Secrétariat de créer un Sous-Groupe des questions intersessions du Groupe intergouvernemental sur le riz, comme l'ont fait plusieurs autres groupes intergouvernementaux, l'évaluation de la nouvelle proposition pourrait commencer avant la prochaine session de ce Groupe.

II. ÉTAT D'AVANCEMENT DES PROJETS SUR LES CÉRÉALES ET LE MANIOC

A. PROJETS SUR LES CÉRÉALES DÉJÀ APPROUVÉS PAR LE FCP

`"Amélioration de la technologie après récolte pour le fonio"

6. Ce projet, entériné par le Groupe à sa vingt-sixième session, a été approuvé par le Comité exécutif du FCP en octobre 1997 et l'Accord de projet a été signé par la FAO en mars 1999. Il est prévu que la première phase du projet commence bientôt et soit menée à bien par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD). Le projet est exécuté dans trois pays, à savoir le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, par des institutions coopératives qui travaillent directement avec le CIRAD. Le projet est prévu pour une durée de quatre ans et un coût de 1,5 million de dollars E.-U., y compris une subvention du FCP de 915 000 dollars E.-U. On trouvera ci-après une brève description du projet:

7. "L'objectif global du projet est de stimuler la production, les ventes et la consommation de fonio en améliorant le traitement après récolte. Le projet cherche à réduire les coûts de traitement, minimiser les difficultés de production, améliorer la qualité du produit fini et augmenter l'offre de produits traités sur les marchés urbains et d'exportation. Il comporte les composantes suivantes: a) amélioration des techniques après récolte pour les producteurs; b) mise au point de techniques de traitement axées sur les besoins des entrepreneurs; c) promotion du produit traité sur les marchés urbains et d'exportation; d) préparation d'informations sur les systèmes après récolte du fonio; e) promotion de la fabrication locale de machines; f) formation d'entrepreneurs locaux".

"Développement industriel du malt de sorgho et son utilisation dans l'industrie alimentaire"

8. Ce projet a été approuvé par le Comité exécutif du FCP en octobre 1998. En raison des difficultés à trouver un financement de contrepartie, la signature de l'Accord de projet a été retardée et devrait avoir lieu très bientôt. L'agent d'exécution du projet est l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI). Le projet aura son siège au Ghana et au Nigéria et il y aura une installation de brassage pilote au Ghana. Il devrait durer quatre ans pour un coût total de 2,5 millions de dollars E.-U., dont 1,5 million de dollars est demandé au Fonds sous forme de subvention.

"Conception de systèmes de commercialisation des céréales grâce à l'entreposage et à des crédits d'inventaire en Afrique"

9. Ce projet a été approuvé par le Comité exécutif du FCP en mai 1998 et l'Accord de projet est en cours de finalisation. Le coût total du projet sera d'environ 2 millions de dollars E.-U., dont 1,2 million de dollars E.-U. financé par le Premier compte du FCP, le reste étant fourni grâce à un cofinancement du Department for International Development (Royaume-Uni) et des contributions de contrepartie provenant de parties prenantes au Ghana, en Ethiopie et en Zambie. L'agent d'exécution du projet est le National Resources Institute (Royaume-Uni). Le projet durera deux ans.

B. RAPPORT SUR L'ÉTAT D'AVANCEMENT DU PROJET SUR
LE MANIOC

10. Les trois profils de projets1 sur le manioc approuvés initialement par le Groupe intergouvernemental sur les céréales à sa vingt-septième session (CCP:GR 97/6) et présentés au FCP pour examen n'ont pas été acceptés par le Comité consultatif pour diverses raisons. Un quatrième projet, Utilisation industrielle de la fécule de manioc (Malawi), approuvé par le Bureau du Groupe intergouvernemental aux fins d'approbation par le FCP en juillet 1997, a également été examiné par le Fonds. Etant donné qu'il y avait plusieurs projets à l'examen ayant des intérêts et des objectifs de développement se recoupant, le Fonds a recruté un consultant pour identifier les liens entre les principales composantes des propositions de projet sur le manioc et faire une évaluation complète des propositions de projet qui résulteraient de ce travail, et les intégrer à un niveau régional. Sur la base du rapport du consultant, le Comité consultatif a recommandé l'élaboration de deux projets distincts: l'un axé sur la fabrication commerciale à grande échelle de l'amidon et l'autre sur le traitement des produits à petite échelle au niveau des villages ciblé sur les pauvres et les femmes. Le Comité consultatif a estimé que le second projet pourrait commencer dans les régions orientale et australe de l'Afrique étant donné que les organismes régionaux y étaient relativement bien établis. Afin de contribuer à l'élaboration de propositions de projets spécifiques dans cette sous-région de l'Afrique, un projet accéléré a été créé pour financer un atelier réunissant les principales parties prenantes afin d'élaborer des projets sur le manioc sur le thème - "Traitement local et diversification verticale du manioc en Afrique australe et orientale".

11. L'atelier prévu dans le projet accéléré, approuvé par le Bureau du Groupe intergouvernemental sur les céréales, a eu lieu en juin 1998 à Kampala. Il a recommandé d'associer les deux méthodes pour la mise en valeur du manioc, à savoir i) développement du traitement au niveau des villages et ii) mise en place d'un processus de traitement pilote à l'échelle industrielle du manioc en produits à valeur ajoutée. Le premier concept de projet en est encore au stade de la formulation en une proposition de projet alors que le second, initialement approuvé par le Bureau, a été largement révisé et présenté à nouveau au FCP pour examen. Toutefois, le FCP a demandé au Groupe intergouvernemental sur les céréales, en sa qualité d'organisme international de produit, de confirmer à nouveau sa recommandation antérieure aux fins de présentation au Fonds. C'est pourquoi, le profil de projet contenu dans l'Appendice A est présenté au Groupe pour approbation afin d'être présenté ensuite au FCP.

III. RAPPORT SUR L'ÉTAT D'AVANCEMENT DES PROJETS SUR LE RIZ

A. PROJETS DÉJÀ APPROUVÉS PAR LE FONDS

"Amélioration durable de productivité de la riziculture dans les vallées intérieures de l'Afrique de l'Ouest"

12. À la suite des recommandations formulées par le Groupe à sa trente-huitième session (CCP:RI 96/6), l'Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO), en consultation avec la FAO, a pris en compte les préoccupations dont a fait part le Comité consultatif pendant sa quinzième réunion sur la proposition de projet ci-dessus et celle-ci a été soumise à nouveau au Fonds pour être présentée à la seizième réunion du Comité consultatif. Celui-ci a approuvé d'une manière générale la nouvelle formulation de la proposition de projet et recommandé qu'elle soit approuvée par le Comité exécutif, sous réserve de quelques conditions mineures. La proposition a finalement été approuvée à la vingtième réunion du Comité exécutif en juin 1996. Toutefois, en raison d'un certain nombre de questions qui devaient être résolues entre le Fonds, la FAO en sa capacité d'organisme international de produit et l'ADRAO, l'agent d'exécution du projet, la mise en oeuvre du projet n'a pas commencé officiellement avant avril 1999. En conséquence, le premier rapport intérimaire semestriel est prévu pour octobre 1999 et la première mission d'évaluation annuelle devrait se rendre sur place en mars 2000.

B. PROJETS EN COURS DE FORMULATION

"Renforcement du Réseau international pour l'évaluation génétique des activités rizicoles (INGER) en Afrique de l'Ouest, en Europe de l'Est et dans la communauté des États indépendants"

13. Le projet INGER a été l'un des deux projets sur le riz qui ont été réexaminés par le Comité consultatif à sa quinzième session en janvier 1996. Bien que la proposition ait reçu un accueil favorable, le Comité a soulevé plusieurs questions qui devaient être résolues avant qu'il puisse recommander le projet aux fins d'approbation par le Comité exécutif. Après que l'Institut international de recherches sur le riz (IRRI), l'auteur de la proposition, a résolu la plupart des questions, la proposition de projet a été soumise à nouveau au Comité pour qu'il l'examine à sa seizième réunion. Le Comité a recommandé que le projet soit approuvé par le Comité exécutif à condition de résoudre deux questions en suspens: confirmation d'un cofinancement à hauteur de 50 pour cent venant d'autres donateurs et qualité de non-membre du FCP pour certains pays participants.

14. A ce jour, l'IRRI n'a pas réussi à obtenir le cofinancement à hauteur de 50 pour cent nécessaire. Il a fait savoir qu'il était prêt à s'occuper de la question de la qualité de non-membre pour certains des pays participants mais que le cofinancement était un problème plus délicat. Il est donc demandé l'avis du Groupe sur d'éventuelles sources de cofinancement et/ou l'avenir de l'ensemble du projet INGER.

"Regrouper les pays membres du COMESA en une région autosuffisante et exportatrice de riz"

15. Une proposition de projet a été reçue du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) en octobre 1998 concernant le lancement d'une grande étude qui analyserait le potentiel d'expansion de la production rizicole dans les pays membres2. L'étude aboutirait à une proposition complexe de projet de mise en valeur du riz pour la région du COMESA dont l'objectif serait de regrouper les pays membres de ce marché commun en une région autosuffisante exportatrice de riz.

16. Le Secrétariat du Groupe intergouvernemental et le Fonds ont entrepris séparément un réexamen officieux de la proposition et, bien que certains éléments aient été identifiés, les deux organismes ont conclu que la proposition avait besoin d'être sensiblement améliorée avant de pouvoir être officiellement présentée au Groupe pour examen et recommandation.

C. ÉLABORATION DES FUTURS PROJETS

17. Les pays membres du Groupe intergouvernemental sur le riz sont invités à proposer de nouvelles idées de projets à sa trente-neuvième session pour examen et recommandation par le Groupe en sa qualité d'organisme international de produit. Toutefois, toutes les propositions de projets doivent être conformes à la stratégie de mise en valeur du riz (document CCP:RI 94/7), adoptée par le Groupe à sa trente-septième session et répondre aux conditions définies par le Fonds commun des produits.

D. MÉCANISME PERMETTANT DE DÉLÉGUER LA FONCTION DE PARRAINAGE D'ORGANISME INTERNATIONAL DE PRODUT ENTRE LES SESSIONS OFFICIELLES

18. À la suite de sa désignation en tant qu'organisme international de produit du FCP en 1991, le Groupe a eu la responsabilité de parrainer les projets à soumettre au FCP. Dans le cadre du Règlement intérieur actuel, le Groupe ne peut prendre de décision que pendant ses sessions, qui sont pour le moment organisées habituellement tous les deux ans. Toutefois, l'expérience a montré que certaines décisions devraient être prises pendant l'intervalle entre les sessions officielles. Plusieurs autres groupes intergouvernementaux de la FAO, dont les périodes intersessions sont aussi longues, ont adopté des mécanismes leur permettant de s'acquitter comme le convient des responsabilités fondamentales qui leur incombent en liaison avec le FCP pendant ces intervalles.

19. Le Groupe pourrait donc souhaiter créer un sous-groupe habilité à prendre en son nom des décisions concernant le parrainage des projets pendant la période entre deux sessions. Les propositions ci-après sont présentées au Groupe pour décision:

  1. un Sous-Groupe des questions intersessions du Groupe intergouvernemental sur le riz est créé; il se composera d'un Président et de deux Vice-Présidents;
  2. le Sous-Groupe se réunira chaque fois que le Président le jugera nécessaire;
  3. le Sous-Groupe peut, entre les sessions, agir au nom du Groupe en ce qui concerne le rôle du Groupe en tant qu'organisme international de produit aux termes du Règlement intérieur du Fonds commun pour les produits de base pour toutes les questions qui relèvent du Fonds commun, à l'exception des fonctions de surveillance.

20. S'ils sont approuvés par le Groupe, les amendements à son mandat dans le sens indiqué ci-dessus devront être présentés à la prochaine session du Comité des produits, accompagnés d'une indication selon laquelle les membres du Sous-Groupe se consulteront en principe grâce à des moyens de communication autres que les réunions officielles et que cela n'aura donc aucune incidence budgétaire.


APPENDICE A

PROFIL DE PROJET - UTILISATION INDUSTRIELLE DE LA FÉCULE DE MANIOC ET DES SOUS-PRODUITS AU MALAWI
Généralités et justification

Le Malawi est un pays enclavé relativement petit d'environ 118 500 km2 entouré de la Tanzanie au nord et au nord-est, de la Zambie au nord-ouest, du Mozambique à l'est, au sud et au sud-ouest. La population compte approximativement 10 millions de personnes qui vivent essentiellement dans les zones rurales. Le produit intérieur brut est le troisième parmi les plus bas de la région d'Afrique orientale et australe. L'industrie tend à se concentrer autour de la ville de Blantyre dans le sud du pays, où la majorité de la population habite.

L'économie du pays est basée presque entièrement sur la production agricole et l'essentiel du secteur manufacturier est plus ou moins directement axé sur les besoins du secteur agricole. Parmi les diverses opportunités de transformation à l'aide des matières premières locales, l'une des plus prometteuses est la production d'adhésifs à base d'amidon largement utilisés pour le conditionnement (fabrication de carton et collage d'étiquettes, pour n'en mentionner que deux) et de noyaux pour les piles, le textile et les rouleaux de papier.

L'amidon dont ont besoin les gros utilisateurs au Malawi est pour le moment importé bien que le pays produise de nombreuses cultures à forte teneur en amidon (maïs, manioc, riz, sorgho et pomme de terre). La culture riche en amidon la plus abondante et la moins utilisée au Malawi est le manioc. Bien que ce pays ne soit pas parmi les dix premiers producteurs de manioc en Afrique, il en produit assez pour approvisionner un secteur de transformation de l'amidon. De plus, la création de cette industrie stimulerait nécessairement la production de manioc et en ferait donc une culture vivrière viable.

Objectifs

L'objectif du projet est de démontrer la faisabilité commerciale de l'utilisation industrielle de la fécule de manioc pour la production d'adhésifs à utiliser à chaud ou à froid et pour d'autres applications industrielles. Il existe déjà des techniques permettant d'extraire l'amidon du manioc et des techniques pour fabriquer des adhésifs à base de cette substance pour les ménages. Des recherches ont également été effectuées pour mettre au point et tester des formules d'adhésifs à utiliser à chaud au niveau industriel. Une production pilote d'amidon à l'échelle industrielle est nécessaire pour démontrer la viabilité économique et financière de la fécule de manioc pour des applications industrielles et domestiques au Malawi.

L'exécution réussie du projet permettra aux industries du Malawi de remplacer des importations coûteuses de fécule de manioc par une fécule bon marché produite localement. De nouveaux emplois seront créés pour le traitement du manioc, tandis que les agriculteurs bénéficieront d'une augmentation de la demande. Le projet comporte les composantes suivantes: a) rendre les caractéristiques de la fécule de manioc compatibles avec la demande existante; b) installer une capacité de transformation de la fécule; c) mettre en place des circuits de commercialisation de la fécule et des sous-produits; et d) formation et diffusion.

Plus précisément, la phase I devra se terminer par la création, sur la base d'un plan d'entreprise finalisé, de la Société de transformation de l'amidon (SMC). La SMC constituera le principal arrangement organisationnel permettant de tester la faisabilité commerciale de la transformation de la fécule de manioc pour la consommation locale. La société sera gérée par des personnes désignées par les actionnaires de la SMC, à savoir l'ADMARC (l'agent d'exécution du projet), l'Université du Malawi et la Malawi Development Corporation. La phase II du projet se concentrera sur la fabrication et la commercialisation de la fécule en utilisant comme base la Société de transformation de l'amidon. Cette société fonctionnera comme une entreprise à 100 pour cent commerciale, gérée par ses actionnaires, alors que des données sur son fonctionnement seront collectées et analysées afin d'être diffusées, pour maximiser les effets bénéfiques du projet au plan du développement.

Bénéficiaires

Les bénéficiaires du projet seront notamment les industries existantes qui offriront des services à la SMC et lui achèteront la fécule, ainsi que les personnes qui obtiendront un emploi productif dans l'entreprise. Etant donné que la SMC dépendra de l'approvisionnement durable de manioc, les petits agriculteurs et les coopératives en tireront des avantages. Ainsi, de nombreux Malawiens, les industries ainsi que le Gouvernement, grâce à une réduction des besoins d'importation, bénéficieront de la création de la SMC.

Agent d'exécution du projet et emplacement du projet

L'agent de coordination du projet est l'Agricultural Development and Marketing Corporation (ADMARC) qui travaillera en étroite collaboration avec l'Université du Malawi et la Malawi Development Corporation (MDC).

Budget

Le coût total du projet est estimé à 1,8 million de dollars E.-U., dont 1 million de dollars E.-U. est demandé au FCP sous forme d'un prêt (825 000 dollars E.-U.) et d'une subvention (200 000 dollars E.-U.). Le financement de contrepartie devrait être fourni par l'Université du Malawi, l'ADMARC et la MDC.


1 Ces profils sont: a) Service d'information sur le marché du manioc et promotion de ce marché, b) expansion de l'utillisation du manioc aux fins de l'alimentation humaine et animale et d'applications industrielles, et c) projet de recherche-développement intégré en vue de la mise en valeur des produits dérivés du manioc en Chine et en Asie du Sud.

2 Angola, Burundi, Comores, République démocratique du Congo, Djibouti, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Madagascar, Malawi, Maurice, Namibie, Rwanda, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.